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Glossaire - Le dictionnaire du mobilier urbain

Définition : Bois (matériau de construction)

Cet article traite du bois comme matériau de construction. Il en expose les avantages et les limites. Plus qu'un recueil de définitions, il se veut recueil de savoirs, parfois presque perdus. Le texte en est long, il est possible de passer directement au chapitre des conseils pratiques.


Définitions

La construction fait appel au duramen ; bois parfait ou de cœur (qui constitue la partie centrale de l'arbre) ; plus durable que l'aubier.
L'aubier, souvent plus clair et léger que le duramen, est constitué de cellules vivantes. il est plus facilement et rapidement attaqué par les insectes, bactéries et champignons.
Le cambium est la fine zone séparant l'aubier de l'écorce, qui produit le bois, généralement non utilisé.
L'écorce est parfois traditionnellement utilisée ; Des plaques d'écorce de bouleau déroulées, supportent par exemple les mottes de terre des toitures végétalisées des pays nordiques.
Les sens de coupe modifie l'aspect et la qualité technique des bois sciées. Il est :
longitudinal : parallèle aux veines du bois, donc vertical pour un arbre sur pied.
radial : du cœur vers l'extérieur.
tangentiel : ± parallèle aux cernes de croissance du bois.
Le bois de bout est coupé perpendiculairement au sens longitudinal,
Le bois couché est coupé parallèlement au sens longitudinal,
« sur quartier » : fendu dans le sens radial avant d'être coupé dans le sens longitudinal,
« sur dosse » : coupé dans le sens longitudinal.

Aspects constructifs

Matériau solide et léger

L'épicéa par exemple a une densité comprise entre 430 et 470 kg/m³ lorsqu'il est sec à l'air (taux d'humidité du bois 15 %), soit cinq fois moins que le béton et dix-sept fois moins que l'acier. Une maison de deux étages et de 100 m² au sol construite en matériaux durs pèsera donc 200 tonnes, contre 70 tonnes en 'ossature-bois'. La résistance du bois par rapport à son poids le rend très attractif pour des réalisations légères. De plus, le bois amortit les chocs.

Le bois est très résistant à la compression et la traction, dans son sens longitudinal, et assez résistant à la flexion transversale (surtout en lamellé-collé). Mais s'il ne casse pas, il plie si la section de pièces soumises à la flexion (arbalétriers, poutres)) est insuffisante. En compression, le problème du flambement, lié à la souplesse du bois, doit être résolu par un rapport hauteur-largeur relativement petit. La résistance du bois à la compression est élevée. Pour une résistance égale, le bois demande une section plus grande que l'acier ou le béton.

Matériau isolant

La conductivité thermique de l'épicéa, par exemple, est de λ = 0.11 W/m°C : quinze fois plus faible que celle du béton et quatre cent fois plus faible que celle de l'acier. Le bois est « subjectivement chaud », car son effusivité thermique est basse (Ef = 0.56). Un bâtiment à ossature bois se chauffe facilement. L'air y est sec et sain, grâce au bois et à l'isolant aisément placé entre les montants de l'ossature. La température des parois est proche de celle de l'air ambiant, ce qui augmente le confort thermique. Les ponts thermiques sont limités. Par contre, le bois accumule peu la chaleur ; sa capacité thermique est moyenne (S = 1 500 kJ/m³). Il n'a pas de « volant d'inertie thermique », mais peut être associé à une masse accumulatrice (S > 1 900 kJ/m³) au centre du bâtiment, (cheminée de pierre ou poêle en faïence par exemple).

- En pays froids, le bois est très apprécié pour les qualités citées ci-dessus.
- En pays chauds, il est moins agréable que la pierre car accumulant mal la fraîcheur de la nuit.
Le bois est poreux, car constitué d'un réseau de fibres et vaisseaux, orientés longitudinalement, ce qui explique que, quelle qu'en soit l'essence, il a une conductivité thermique plus grande (donc un pouvoir isolant moindre) dans le sens de ses veines que dans la direction perpendiculaire ; les sols en pavés de « bois debout » sont plus frais que ceux, du même bois, d'épaisseur identique, en planches couchées ou en lames de parquet.

Bois (matériau de construction)
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Le bois est un des plus anciens matériaux de construction
Facade en tavaillons (Haut Jura, France)
Abri de puits. Le toit en planches à clins est le point faible de ce type de construction. Résistant mal à la pluie, ses planches doivent être changées tous les 8 à 15 ans environ. Le sang de bœuf ou le minium (très toxique) de plomb ont au 19e et début du XXe siècle été utilisés en guise de peinture et protection du bois.
Un bois bien coupé, d'une essence appropriée, protégé de l'eau par une bonne toiture en débord, et isolé des remontées capillaires du sol par un soubassement de pierre durera plusieurs siècles (ou millénaires dans les meilleures conditions)Cet article traite du bois comme matériau de construction. Il en expose les avantages et les limites. Plus qu'un recueil de définitions, il se veut recueil de savoirs, parfois presque perdus. Le texte en est long, il est possible de passer directement au chapitre des conseils pratiques.

Sommaire [masquer]
1 Définitions
2 Aspects constructifs
2.1 Matériau solide et léger
2.2 Matériau isolant
2.3 Matériau chimiquement résistant
2.4 Matériau hygroscopique et anisotrope
2.5 Matériau adapté aux sols difficiles
2.6 Matériau biodégradable
2.7 Facilité de mise en œuvre
2.8 Matériau résistant au feu
2.9 Matériau durable
3 Aspects écologiques
4 Confort
5 Aspects économiques
6 Le problème du feu
7 Le problème des insectes et des champignons
7.1 Les insectes
7.2 Les champignons
7.2.1 Types de champignons
8 Conseils pratiques
8.1 « Protection sur plan » ou dispositions architecturales
8.2 Déterminer un calendrier
8.3 Fondations
8.4 Poteaux-poutres
8.5 Charpente du plancher
8.6 Ossature murale
8.7 Les bardages extérieurs
8.8 Intérieur
8.9 Les éléments extérieurs
8.10 Le toit
9 Durabilité
9.1 Les bois les plus résistants
9.2 Protection artificielle
10 Bibliographie
11 Voir aussi


Définitions [modifier]
La construction fait appel au duramen ; bois parfait ou de cœur (qui constitue la partie centrale de l'arbre) ; plus durable que l'aubier.
L'aubier, souvent plus clair et léger que le duramen, est constitué de cellules vivantes. il est plus facilement et rapidement attaqué par les insectes, bactéries et champignons.
Le cambium est la fine zone séparant l'aubier de l'écorce, qui produit le bois, généralement non utilisé.
L'écorce est parfois traditionnellement utilisée ; Des plaques d'écorce de bouleau déroulées, supportent par exemple les mottes de terre des toitures végétalisées des pays nordiques.
Les sens de coupe modifie l'aspect et la qualité technique des bois sciées. Il est :
longitudinal : parallèle aux veines du bois, donc vertical pour un arbre sur pied.
radial : du cœur vers l'extérieur.
tangentiel : ± parallèle aux cernes de croissance du bois.
Le bois de bout est coupé perpendiculairement au sens longitudinal,
Le bois couché est coupé parallèlement au sens longitudinal,
« sur quartier » : fendu dans le sens radial avant d'être coupé dans le sens longitudinal,
« sur dosse » : coupé dans le sens longitudinal.

Aspects constructifs [modifier]

Matériau solide et léger [modifier]
L'épicéa par exemple a une densité comprise entre 430 et 470 kg/m³ lorsqu'il est sec à l'air (taux d'humidité du bois 15 %), soit cinq fois moins que le béton et dix-sept fois moins que l'acier. Une maison de deux étages et de 100 m² au sol construite en matériaux durs pèsera donc 200 tonnes, contre 70 tonnes en 'ossature-bois'. La résistance du bois par rapport à son poids le rend très attractif pour des réalisations légères. De plus, le bois amortit les chocs.

Le bois est très résistant à la compression et la traction, dans son sens longitudinal, et assez résistant à la flexion transversale (surtout en lamellé-collé). Mais s'il ne casse pas, il plie si la section de pièces soumises à la flexion (arbalétriers, poutres)) est insuffisante. En compression, le problème du flambement, lié à la souplesse du bois, doit être résolu par un rapport hauteur-largeur relativement petit. La résistance du bois à la compression est élevée. Pour une résistance égale, le bois demande une section plus grande que l'acier ou le béton.


Matériau isolant [modifier]
La conductivité thermique de l'épicéa, par exemple, est de λ = 0.11 W/m°C : quinze fois plus faible que celle du béton et quatre cent fois plus faible que celle de l'acier. Le bois est « subjectivement chaud », car son effusivité thermique est basse (Ef = 0.56). Un bâtiment à ossature bois se chauffe facilement. L'air y est sec et sain, grâce au bois et à l'isolant aisément placé entre les montants de l'ossature. La température des parois est proche de celle de l'air ambiant, ce qui augmente le confort thermique. Les ponts thermiques sont limités. Par contre, le bois accumule peu la chaleur ; sa capacité thermique est moyenne (S = 1 500 kJ/m³). Il n'a pas de « volant d'inertie thermique », mais peut être associé à une masse accumulatrice (S > 1 900 kJ/m³) au centre du bâtiment, (cheminée de pierre ou poêle en faïence par exemple).

- En pays froids, le bois est très apprécié pour les qualités citées ci-dessus.
- En pays chauds, il est moins agréable que la pierre car accumulant mal la fraîcheur de la nuit.
Le bois est poreux, car constitué d'un réseau de fibres et vaisseaux, orientés longitudinalement, ce qui explique que, quelle qu'en soit l'essence, il a une conductivité thermique plus grande (donc un pouvoir isolant moindre) dans le sens de ses veines que dans la direction perpendiculaire ; les sols en pavés de « bois debout » sont plus frais que ceux, du même bois, d'épaisseur identique, en planches couchées ou en lames de parquet.

Article détaillé : Isolant.

Matériau chimiquement résistant

Certaines essences ont une résistance élevée à la corrosion, supportant bien les agressions chimiques, mieux que le béton ou l'acier courant. Il est pour cela volontiers utilisé dans certaines usines où l'atmosphère est agressive. Les bois comme le teck, l'afzélia doussié, sont utilisés pour la fabrication de cuves contenant certains produits chimiques. L'épicéa est régulièrement utilisé pour les silos à sel le long des autoroutes.
Certaines essences de bois ont des composés chimiques qui interagissent avec le fer (Western Red Cedar, Merbau, Afzélia, Chêne, Pin d'Orégon...). Pour éviter des taches et/ou une corrosion des clous et vis utilisés pour les fixer, ceux-ci doivent être en acier inoxydable.

Matériau hygroscopique et anisotrope

Le bois subit un retrait au séchage et un gonflement avec la température et surtout l'humidité relative de l'air ou le contact avec l'eau. Le retrait et/ou le gonflement est plus grand dans la direction tangentielle que dans la direction radiale. Il est moindre dans le sens longitudinal mais non négligeable, en particulier dans les constructions constituées de poteaux de bois voisinant des murs en maçonnerie (escalier...). Ces différents retraits en fonction du sens envisagé peuvent causer des tensions dans le bois. Les bois de section réduite vont gauchir, tandis que les bois de forte section (poutres, bois ronds) risquent de se fendre lors d'un séchage trop rapide. Dans les bois de forte section particulièrement, ceci peut être accentué par un retrait inégal, suite au séchage plus rapide des extrémités, ayant pour conséquence des fentes du bois debout. Le séchage des extrémités est ralenti en les couvrant d'une cire ou d'un hydrofuge (bouche-pore, lasure...). Les pièces de forte section doivent être stockées à l'abri du soleil et des courants d'air pour en ralentir le séchage, chaque essence ayant par ailleurs un comportement différent.

Voir pérennité du bois pour un tableau reprenant les différents retraits des bois de l'état vert à l'état « sec à l'air » (12 % d'humidité), et un tableau présentant le mouvement du bois par rapport à l'humidité relative de l'air.

Ne pas confondre retrait et mouvement :

Le retrait est dû au séchage du bois depuis l'état fraîchement coupé jusqu'à l'état sec.
Le mouvement est dû aux variations d'humidité relative de l'air, et ceci après séchage et mise-en œuvre.
Les essences à mouvement élevé devraient être utilisées sur quartier, le retrait étant moindre dans ce sens que sur dosse. Le bois doit être utilisé avec un taux d'humidité compatible avec son usage, surtout les espèces qui ont un retrait élevé, pour limiter le risque de déformations dues au mouvement. Des « vices de croissance » de l'arbre peuvent aussi engendrer du bois de réaction, qui se déforme différentiellement du bois normal dans le sens longitudinal, et moins dans les deux autres sens, engendrant des contraintes internes (qui peuvent intéresser certains charpentiers).
Le niveau d'humidité d'équilibre du bois est atteint après un certain délai, à la suite des variations d'humidité de l'air. Surtout dans le cas des bois de forte section, les valeurs extrêmes ne seront jamais atteintes, et le mouvement en sera moins important. Les pièces en contact avec l'humidité intermittente doivent néanmoins être assemblées de manière à permettre leur mouvement.

Matériau adapté aux sols difficiles

Par sa légèreté et sa souplesse, le bois est adapté aux pentes, sols de faible portance, pergélisols, zones de sismicité. Les affaissements sont d'une part plus faibles, d'autre part absorbés sans conséquences visibles (fissures) par les structures en bois. les coûts de fondations des nouvelles constructions sont réduits, surtout sur les terrains difficiles ou en pente. Les extensions, domaine particulier de l'urbanisme, sans cesser d’appartenir à l’architecture dont l’échelle d’intervention varie de l’élément de mobilier, de construction ou de décor, jusqu’à la ville entière.

L’architecture désigne également le corpus de tous les édifices construits, leur classification et leur étude, qu’ils aient été conçus par des architectes ou non.

Par extension, le terme d’architecture est utilisé pour désigner la conception des systèmes d’objets complexes, comme par exemple l’architecture logicielle et l’architecture informatique. Dans ce cas, on fait référence à la structure générale du système.


">architecture engendrant souvent des désordres dûs au tassement de la nouvelle construction, sont souvent réalisées en bois, le faible poids de la structure entraînant un tassement moindre et donc moins de risques de fissures ou arrachements.
Dans les pays à forte sismicité, le bois est souvent préféré pour sa capacité à absorber les chocs sismiques au lieu de les transmettre. Au Japon, les assemblages sont à bords arrondis pour encore plus de souplesse.

Matériau biodégradable

Le bois non protégé est naturellement bio-dégradé par les associations d'insectes xylophages, de champignons et bactéries, et peu à peu érodé par le vent, la sécheresse, les ultraviolets solaires. La meilleure façon de construire pour préserver le bois varie selon la région. En zone tempérée le bois doit pouvoir respirer, certaines essences doivent être protégées du contact avec la pluie ou le sol. De nombreuses essences résistent longtemps en immersion totale (pas d'attaque de champignons), ou à une humidité passagère (tuiles de châtaignier, cuillère de cuisine en bois de buis). Ce sont surtout les atmosphères humides confinées ou l'eau stagnante qui favorisent respectivement les champignons et les bactéries, lesquelles préparent le travail des insectes xylophages.
La pose opportune de pare-vapeur, un traitement fongicide approprié peut ralentir le pourrissement d'une pièce de bois en contact permanent avec l'air et l'humidité ; l'essence et la provenance du bois détermine sa durée de vie (un bouleau français se dégradera rapidement, là où un bouleau de Sibérie dont la croissance a été deux fois plus lente résistera. Les piquets de pâture en chêne ou mieux, en acacia sont très résistants, avec un point faible : non pas la partie enterrée, mais le collet, au ras du sol.
Les pesticides (insecticides et fongicides sont de plus en plus utilisés, non sans risque pour la santé des utilisateurs, et pour l'environnement, et avec des problèmes pour le recyclage du bois et de ses déchets en construction. (les sciures ou poussières de ponçages de certains bois traités peuvent être violemment toxiques.

Facilité de mise en œuvre

Le bois se prête à l'autoconstruction, à la préfabrication, à l'artisanat comme à l'industrie. Le système à ossature est très flexible, les bâtiments en bois sont faciles à transformer et à agrandir. Les méthodes d'assemblage sont nombreuses et s'adaptent à toutes les situations, du simple clouage au collage très performant, en passant par les broches, plaques, boulons, etc.

Matériau résistant au feu

Le bois résiste mieux à l'incendie que d'autres matériaux. Lorsque les armatures du béton armé se déforment et font basculer la structure, le bois massif ne brûle que de 0,7 mm par minute (4,2 cm par heure) et la couche carbonisée forme une protection pour le cœur du bois. Il ne se dilate que peu et la structure reste stable, même si l'incendie dure longtemps. Enfin, les statistiques montrent que le risque d'incendie n'est pas plus élevé pour les maisons en bois que pour les maisons « traditionnelles ». De plus les pompiers ont coutume de dire que le bois a « l'élégance de prévenir » avant de céder, il craque, contrairement à une ossature métallique, ce qui leur laisse le temps de sortir.

Matériau durable

Tant que la toiture est bien entretenue, les maisons de bois sont remarquablement stables (facteur de durabilité), souvent plus que des maisons en briques ou béton. Beaucoup d'habitations à colombage datant de 1750 (notamment dans la région de Malmedy, Stavelot...), en Belgique, sont encore habitées et en très bon état. Certaines fermes du Pays de Herve datent de la fin du XVIe siècle. La France en possède quelques unes, notamment en Bretagne, en Normandie et en Alsace. En Scandinavie, en Slovaquie et en Pologne, un certain nombre d'églises en bois, sans aucune restauration importante, existent depuis 600 ans. L'Égypte ancienne nous a donné de nombreux meubles et une barque solaire en parfait état de conservation (environ 2 500 ans). Des bateaux coulés en mer, y reposent depuis des siècles ; récemment, une barque à été découverte dans la Somme (environ 900 ans). Leur bois se dégraderait cependant maintenant rapidement à l'air. Les fondations en bois d'une voie romaine subsistent encore sous une route moderne dans les Fagnes belges (région de Malmedy). Venise survit aux assaut répétés de la mer sur ses pieux de bois.

Aspects écologiques

Le bois est un matériau naturel, ayant consommé peu d'énergie et dans une certaine mesure, renouvelable. S'il s'agit d'un bois indigène, il a peu consommé d'énergie pour son transport, et ses déchets peuvent être recyclés sur place.
L'arbre, en poussant absorbe du CO2 et libère de l'oxygène. En zone tropicale, en mourant il subit une dégradation biologique par les insectes, bactéries et champignons qui utilisent de l'oxygène et libèrent une quantité égale de CO2 à celle absorbée par l'arbre durant sa croissance. Le bilan est alors dit « neutre » (avec au moins une exception ; la Terra preta). En zone tempérée, l'Humus forestier (si la forêt n'est pas détruite ou surexploitée) ou certaines tourbes accumulent une partie de ce carbone (puits de carbone). Par contre, si l'on coupe l'arbre à maturité et qu'on l'empêche de se dégrader en l'utilisant dans la construction, le gaz carbonique reste stocké. Il y a ainsi moins de CO2 dans l'atmosphère et ceci contribue à réduire l'effet de serre.

L'utilisation du bois nécessite peu de matière et d'énergie, et ceci dans toutes les étapes d'une construction : la fabrication se fait naturellement, la transformation est faible, la mise en œuvre nécessite peu de produits annexes et reste généralement facile. La pollution des milieux physiques (air, sol, eau) est très faible, et les déchets peuvent parfois être recyclés dans d'autres constructions ou brûlés pour produire de l'énergie.

La consommation d'énergie grise pour la production de bois de construction (bois local, scié, raboté, prêt à l'emploi) est de 300 kWh/tonne, contre 450 pour les maçonneries traditionnelles en terre cuite, 8000 pour l'acier, 250 à 300 pour le béton ordinaire, et de 100 à 1 000 pour la pierre, selon le degré de finition.

Les panneaux ; Le recyclage des sous-produits du bois est une bonne chose, mais il faut faire attention aux colles utilisées qui peuvent, elles, être polluantes.

La présence de produits chimiques toxiques (pigments à base de métaux lourds, siccatif à base de plomb, colles, cires, vernis, fongicides et insecticides, peintures, etc.), ou de restes de clous et vis rend son recyclage délicat, mais pas moins que celui d'une plaque de plâtre, dont les couches sont difficilement séparables. Même brûlé, un élément de bois traité dégagera moins de gaz à effet de serre et de pollution que la seule production de chaleur pour la refonte d'un élément d'acier.

Confort

Les matériaux qui nous entourent ont sur nous un impact physiologique non négligeable. Le bois naturel est très positif dans ce domaine :

Le bois est hygroscopique. À condition de ne pas être recouvert d'une finition filmogène, il régule en partie la production de vapeur d'eau par les habitants. En effet, quand il y a trop d'humidité, le bois, qui a une grande capacité hygroscopique, absorbe cet excès pour le retransmettre à son environnement quand les circonstances l'exigent. Ceci est très agréable car un manque d'humidité (généré par le chauffage central) favorise les inflammations des voies respiratoires, la présence de germes pathogènes dans l'air, l'augmentation des charges électrostatiques..., tandis qu'un excès d'humidité perturbe les échanges de chaleur entre le corps et son environnement, sensibilise la cornée, diminue la résistance électrique de la peau, ce qui augmente le risque d'électrocution avec des appareils électriques défectueux, etc.
Le bois naturel ne contient pas de substances nocives et n'en produit pas en cas d'incendie. Mais certains produits de traitements, contenant des substances nocives, sont dangereux tant pour la santé des habitants que pour l'environnement. Les produits peuvent se dégager sous forme de gaz dans l'atmosphère intérieure, être délavés par la pluie et polluer les rivières, ou être transformés en fumées dangereuses lorsqu'on le brûle. Il convient donc d'être attentif à la nature de ces produits.
Les poussières fines de certains bois (ex. : kambala, iroko, chêne...) sont nocives.

Le bois est le moins radioactif de tous les matériaux de construction.
Grâce à la mise en œuvre à sec, les constructions en bois possèdent une atmosphère saine et un pouvoir isolant dès la fin du chantier, au contraire des procédés de construction par voie humide, qui mettent plusieurs mois à sécher, interdisant la mise en œuvre des finitions, produisant une atmosphère humide, froide et désagréable.

Par contre, le bois est un piètre isolant phonique. Il ne peut opposer de masse importante à la transmission des bruits aériens. On corrige ce défaut en ajoutant des matériaux isolants dans la composition de la paroi. Néanmoins, le bois absorbe les sons et il est utilisé pour répondre aux exigences des salles de concert.

La hausse du prix du pétrole et la crise énergétique qui s'en est suivie ont contribué à amener chez les gens un réflexe de calfeutrage le plus parfait possible. On emballe les taches d'humidité, on bourre d'isolant, on arrête l'air par des boudins sous les portes... Ces réflexes doivent être abandonnés dans une construction en bois, dont l'isolation est d'ailleurs souvent bonne. Le calfeutrage conduit au confinement des bois, et engendre pourriture et champignons.

Les panneaux

La plupart des panneaux sont assemblés avec des colles qui, après polymérisation, peuvent dégager du formaldéhyde ou aldéhyde formique (CH<>2O). Il s'agit d'un gaz qui, en concentration importante, peut irriter les yeux et la gorge, provoquer des bronchites chroniques. Chez certaines personnes extrêmement sensibles, des incommodations graves ont été signalées. On a découvert récemment que le formaldéhyde est l'une des principales substances s'attaquant au patrimoine génétique humain. Il est classé comme toxique et fortement soupçonné d'être cancérigène. Pourtant il entre dans la composition des colles, des vernis industriels, des produits désinfectants pour grandes surfaces (sols des hôpitaux...), des isolants thermiques des canalisations, des isolants électriques, des interrupteurs, et de certains plastiques. Le formaldéhyde est aussi émis par la fumée de cigarette, les flammes des fourneaux à gaz... Mais les principales sources d'émission dans les constructions sont les panneaux agglomérés. Lors d'un incendie, le taux de formaldéhyde dégagé est très important.

Le taux d'émission d'un panneau décroît avec le temps mais augmente dans des conditions d'humidité et de température élevée. Il est donc conseillé de ne pas le placer près d'une source de chaleur ou de prévoir une finition étanche à l'air.

Les panneaux classés « E1 » ont un taux d'émission de formaldéhyde très bas (moins de 9 à 10 mg par 100 g de panneau sec). Les contreplaqués ont une émission faible et la plupart des OSB ainsi que nombre de MDF sont E1. Il est préférable d'utiliser ceux qui ont un agrément technique, reconnaissables au marquage sur la face ou le côté, par exemple ATG/H.701 C E1.

Aspects économiques

La préfabrication permet de raccourcir fortement la durée du chantier, et la construction est sèche, ce qui permet d'effectuer plus vite les finitions et d'y habiter tout de suite. Cette rapidité permet de réduire fortement la durée de paiement d'un «double loyer». La légèreté du bois permet de se passer de gros engins de chantier, ce qui réduit aussi les nuisances (bruit, poussières), et les coûts pendant la construction. Mais la préfabrication en atelier, le recours à des équipes de montage polyvalentes représentent un véritable bouleversement des métiers du bâtiment et supposent une nouvelle forme d'organisation du chantier.

Lors de la construction, selon l'endroit, le bois ne s'avère pas toujours moins cher que les matériaux traditionnels, notamment parce que les intervenants sont très nombreux (bûcheron, débardeur, transporteur, sécheur, stockeur, scieur, grossiste, détaillant, charpentier), prenant chacun leur bénéfice, et dans certains pays, par manque de spécialistes.

À qualités mécaniques égales et isolation thermique améliorée, les murs en bois sont de 15 à 20 cm moins épais que des parois en maçonnerie. Le gain de surface est évalué à 10 % pour une maison individuelle.

L'avantage le plus important est la réduction possible des coûts de chauffage à long terme, favorisé par la réduction des ponts thermiques et la facilité de mise en œuvre d'une forte épaisseur d'isolant entre les montants de l'ossature.

Il est également possible de réaliser des éléments de charpente en panneaux de bois. A condition qu'elles soient bien calculées, les charpentes réalisées avec des panneaux sont relativement économiques

Le problème du feu

Le bois est certes combustible mais, correctement dimensionné, il offre une résistance à l'incendie comparable à d'autres matériaux de construction.
La température d'ignition du bois (c'est-à-dire la température qu'il faut atteindre pour qu'il s'enflamme) est de 250 °C pour la plupart des résineux et de 350 °C pour les feuillus. Le bois ne brûle que de 0,7 mm par minute (4,2 cm par heure) et la couche carbonisée forme une protection pour le cœur du bois. Dans cette couche, le flux de chaleur est réduit de plus de moitié. Le bois est mauvais conducteur de la chaleur et ne se dilate que peu. À l'issue d'un incendie, sous sa surface carbonisée, le bois intact préserve sa capacité portante, au contraire des armatures du béton armé qui se sont déformées, dilatées, voire le plus souvent ont fait effondrer la structure.

Lors d'un incendie, le bois ne produit pas de fumées toxiques, au contraire d'autres matériaux comme les menuiseries en PVC qui, en brûlant, dégagent de l'acide chlorhydrique, des isolants en polyuréthane qui, eux, produisent de l'acide cyanhydrique.

L'acier perd ses capacités porteuses à partir de 450 °C, comme on a pu le voir pendant les attentats de New York où, après avoir brûlé quelques minutes, les tours se sont effondrées brusquement. Il existe cependant des structures en acier qui supportent des feux intenses comme par exemple le gratte-ciel à Madrid qui brûla pendant 19 heures sans s'effondrer. Pour protéger l'acier du feu on l'a longtemps floqué avec de l'amiante, maintenant interdite dans de nombreux pays à cause des cancers qu'elle provoque.

La résistance du béton se réduit des deux tiers à 650 °C.

Dans le béton armé les armatures se tordent et cela provoque assez vite l'effondrement de la structure. La brique résiste en général mieux que le béton.

Les panneaux : Lors d'un incendie, le taux de formaldéhyde dégagé est très important.

Le problème des insectes et des champignons

Ils peuvent faire peur, quand on voit des photos de petites bêtes agrandies dix fois, ou de mérule tapissant toute une cave.

Les insectes

En France, les dégâts des termites sont limités à des régions particulières du Sud-Ouest. D'autres insectes xylophages sont courants.

Les champignons

La psychose créée autour de la mérule vaut la peine d'être analysée. S'il est vrai que ce champignon peut causer des dégâts considérables, les conditions de son développement sont très rares, et introuvables dans une maison bien conçue et normalement habitée. Les autres champignons ne se développent que dans des circonstances d'humidité très forte.

Pour arrêter la propagation de la mérule, de même que les autres mycoses (dans les meubles ou les charpentes en bois des bâtiments), il n'y a rien de plus efficace qu'une solution aqueuse d'hypochlorite de sodium aussi appelée eau de Javel.

Une attaque de champignons ne peut commencer que si l'humidité du bois excède 20 % (voire 22 à 25 % pour des bois plus résistants).

L'humidité normale d'un bois est :

6 à 8 % dans une maison avec chauffage central (humidité relative de l'air ± 45 %) ;
10 à 12 % dans une ambiance intérieure (20 °C), avec air à 60 % d'humidité ;
12 à 18 % pour un bois extérieur sous abri avec une humidité relative de l'air ± 75 %.
Les fautes ou circonstances suivantes peuvent causer une humidité trop élevée du bois :

eau stagnante ;
eau de condensation ;
humidité capillaire le long des murs ;
conduites d'eau non étanches ou cassées ;
humidité de l'air longtemps trop élevée ;
humidité du bois trop élevée lors du montage ;
confinement.
C'est souvent un problème de mauvaise conception qui génère les problèmes de champignons. Il existe des moyens très efficace de s'en préserver (Voir les conseils pratiques, décrits plus loin dans cet article).

Types de champignons

Les champignons lignivores (destructifs)
Pourriture cubique
Pourriture brune (dégradation de la cellulose)
Mérule pleureuse
Coniophore des caves
Fibroporia vaillantii
Lenzites
Gloeophyllum
Pourriture blanche (dégradation de la lignine)
Trametes versicolor
Pourriture molle (dégradation de la cellulose)
Les champignons de bleuissement (fragilisants)
Classification : Champignon du bleuissement. Distinction entre bleuissement primaire et secondaire.
Description et apparence : Coloration bleue à noire. Pénètre souvent de plusieurs centimètres dans le bois.
Conditions de développement : Température : 15 - 40 °C. Humidité du bois : > 25 %.
Destruction du bois : Il n'y a pas de destruction du bois, mais seulement une coloration.
Origine et causes :
Bleuissement primaire : c'est généralement l'aubier de sciage et du bois de construction fraîchement sciés qui sont attaqués (pin, parfois aussi sapin, épicéa et mélèze ainsi que certains bois exotiques tels que le koto, par exemple).
Bleuissement secondaire: bois non traité ou vernis exposé aux intempéries (portes de garages, portes, revêtements de façades, piscines couvertes, patinoires, etc.). Les résineux employés à l'extérieur doivent, selon la norme française, être traités contre le bleuissement, par des produits répondant à la norme T 72-085.
Importance économique : L'origine du bleuissement primaire sur des bois de construction et sciages fraîchement sciés peut entraîner de lourdes pertes dans les scieries, car les lots bleutés sont difficilement vendables. Les dommages causés par le bleuissement secondaire sont plutôt de nature esthétique que physique.
Utilisé en marqueterie pour obtenir un placage bleu (au XVIIe siècle).
Les grumes peuvent déjà être attaquées par le bleuissement. Les trous creusés par les bostryches ou les fentes de séchage sont des portes d'entrée idéales pour les champignons de bleuissement.
Moisissures (visuel)
Classification : Champignon de surface colorant le bois.
Description et apparence : Ne vit que sur la surface du bois, sans pénétrer dans la masse. Donne souvent une apparence d'ouate ou de duvet.
Conditions de développement : Température: de 24 à 28 °C. Humidité du bois: de 30 à 150 %.
La croissance est favorisée par de l'air humide et stagnant.
Destruction du bois : Il n'y a pas de destruction du bois, seulement une coloration qui peut être noire, jaune, rouge ou verte.
Origine et causes : Attaque le bois fraîchement scié, mais aussi le bois séché, dans des constructions mal aérées et souvent chauffées. Ce type de champignon peut apparaître sur n'importe quelle surface, du papier peint au plastique. Les inconvénients de ces champignons sont d'abord d'ordre esthétique, mais ils peuvent induire des gênes respiratoires et des réactions allergiques chez les personnes sensibles.

Conseils pratiques

« Protection sur plan » ou dispositions architecturales

Introduction

Si vous discutez de la protection par l'urbanisme, sans cesser d’appartenir à l’architecture dont l’échelle d’intervention varie de l’élément de mobilier, de construction ou de décor, jusqu’à la ville entière.

L’architecture désigne également le corpus de tous les édifices construits, leur classification et leur étude, qu’ils aient été conçus par des architectes ou non.

Par extension, le terme d’architecture est utilisé pour désigner la conception des systèmes d’objets complexes, comme par exemple l’architecture logicielle et l’architecture informatique. Dans ce cas, on fait référence à la structure générale du système.


">architecture, il est des gens de métier qui vous répondent « Mais bien sûr, c'est une question de bon sens que d'empêcher la pluie d'atteindre le bois » Pourtant, le nombre de constructions en bois (façades, jeux, bancs) mal conçues et dont seul un traitement de choc par imprégnation CCA assure pour un temps la tenue, est impressionnant.

D'autres vous diront qu'un bois non traité ne durera pas, quoi qu'on puisse faire pour le protéger naturellement, car l'humidité, les spores de champignons, sont partout, que les insectes volent, et qu'aucune disposition architecturale ne peut les en empêcher. À l'inverse, ceux-ci devraient visiter des fermes de 200 ans ou de vieilles églises dont la charpente, entièrement en bois, a résisté au temps sans les traitements modernes.

En creusant un peu, on peut découvrir que cet art de construire en choisissant une essence appropriée, en écartant l'eau du bois, en respectant la ventilation, et d'autres choses encore, est plus délicat qu'il n'y paraît. Et surtout que, s'il s'est transmis par bribes dans certains corps de métiers, il est difficile à retrouver dans son intégralité.

On trouve de nombreuses références de livres qui traitent de la préservation du bois, parlant des produits chimiques en grande partie. Mais aucun ne traite des dispositions architecturales en détail. Dans chaque livre, il y a bien un sous-chapitre qui en une page donne des conseils approximatifs comme « Prendre des dispositions au niveau de la construction pour empêcher que ne se créent dans le bois mis en œuvre des conditions permettant le développement de parasites »... Quelles sont ces dispositions ? Ce point est peu développé. Comme si cela ne valait pas la peine. Comme si ce savoir ancien, parfois perdu au fil du temps, n'était pas digne d'intérêt. Par exemple, passer au feu le pied des piquets avant enfouissement.

Ossature

Il existe un livre très bien fait sur la construction d'une maison-type à ossature de bois au Canada. Une vraie mine d'informations dont beaucoup des conseils ci-après sont tirés. Mais il ne s'agit que du système à ossature, utilisé surtout en Amérique, et peu adapté aux climats de certaines régions d'Europe. La structure de petite section organise des murs portants en bois, souvent préfabriqués en atelier, et qui laissent peu de liberté dans les transformations ultérieures de l'espace.

Les construction à ossature bois préfabriquées sont très intéressantes pour les chantiers qui doivent aller vite.

Madriers

Les constructions à madriers sont intéressantes pour les gens qui ont décidé de ne s'entourer que de matériaux 100 % naturels. Elles sont très dépensières en bois mais il n'y a ni isolation suspecte, ni problème de pare-vapeur... Cela pose d'autres problèmes tels que la difficulté de passer les tuyaux dans les murs, une isolation moindre, des fenêtres nécessairement petites... et, pour moi, le manque cruel de renseignements sur la bonne façon de les construire.

Poteaux-poutres

C'est une façon de construire qui permet une liberté beaucoup plus grande au point de vue des aménagements, car ce sont les poteaux, de large section, qui sont porteurs. On peut ensuite cloisonner comme on veut entre cette structure, décider d'avoir un large espace ouvert ou abattre des cloisons pour changer d'organisation. Tout ceci est bien sûr impossible avec les deux autres systèmes, où les murs sont portants.

La construction à poteaux-poutres est intéressante pour les jeunes couples. Lors du chantier, la maison peut n'être que « fermée », sans cloisons intérieures, ce qui revient moins cher qu'une maison à ossature. Les cloisons peuvent être posées bien plus tard, lorsqu'ils auront un peu plus d'argent. Lorsque la famille s'agrandira, il sera facile de changer la disposition des pièces ou d'agrandir la maison.
Il est aisé de construire une telle maison sans produits chimiques : la charpente est construite avec du bois de qualité, n'est pas confinée. Si un problème se pose, il est visible, on peut prendre des mesures à temps. Les bois enfermés dans les murs ne portent rien d'autre qu'eux-mêmes et on peut décider de prendre le faible risque de les voir attaqués. Ces maisons auront une grande durabilité dans le changement.

La prévention constructive du bois comprend toutes les mesures visant à protéger le bois de l'action des intempéries et de l'humidité. Elle a pour but de réduire les gonflements et rétrécissements indésirables du bois, tout en maintenant sa teneur en humidité au-dessous des seuils critiques pour les attaques par les champignons et le bleuissement. Il existe des règles de base et des détails constructifs assurant la pérennité du bois dans la construction.

En effet, de l'eau peut tomber du ciel, il faut donc avoir un bon toit ou un bardage efficace. L'eau peut remonter du sol, dans ce cas le bois gagne à être placé loin du sol plutôt que dans un carcan imperméable. Et ce qu'on a oublié à l'ère de l'isolation "thermos", c'est que le bois doit respirer et que la vapeur d'eau qui se condense doit pouvoir être évacuée rapidement.

Déterminer un calendrier

Une construction en bois est en général très rapide à réaliser.
Pour une maison à ossature bois traditionnelle moyenne, 12 à 16 semaines suffisent du début jusqu'à la fin, sans compter évidemment les aléas tels que rupture de stock ou mauvais temps. En comparaison, un chantier traditionnel en briques dure plus de six mois. Il est important de réaliser un calendrier réaliste pour réserver les machines ou sous-traitants, mais surtout pour commander les matériaux de sorte qu'ils arrivent juste au moment où ils doivent être mis en œuvre, et pour qu'ils ne doivent pas être stockés dans l'humidité.

Se réserver une certaine souplesse est aussi important pour pouvoir faire face aux imprévus.

Calendrier type d'une maison individuelle en ossature-bois, construite de manière traditionnelle :

Plans, financement et permis : durée imprévisible ;
Implantation et coulage des semelles : 1 semaine ;
Fondations, drainage et remblayage : 1 semaine;
Ossature, couverture et solins : 2 semaines ; → à ce moment la construction est sous abri
Portes et fenêtres : 1 semaine ;
Plomberie, chauffage et électricité : 2 semaines ;
Isolation thermique, pare-air, pare-vapeur : 2 semaines ;
Revêtements extérieurs de finition : 2 semaines ;
Revêtements intérieurs de finition : 2 semaines ;
Peinture, armoires et appareils : 2 semaines.
Pour une maison à ossature bois préfabriquée :

Une fois les fondations réalisées (deux semaines), l'ossature, la couverture, l'isolation, les revêtements intérieurs et extérieurs, les portes et les fenêtres sont amenés tout assemblés sur le chantier et montés en une après-midi. La plomberie, le chauffage, l'électricité et les finitions sont terminés en deux semaines.

Une maison réalisée en un mois... À condition évidemment que les éléments soient disponibles. En Amérique du nord des villes entières sont construites à la chaîne de cette manière.

Pour une construction poteaux-poutres :

Après les fondations, on monte la structure portante, sur laquelle on construit le toit. Les murs ne sont montés qu'une fois le toit achevé, à l'abri des précipitations. Ce type de construction prend plus ou moins de temps selon les techniques constructives, le degré de préfabrication, le nombre d'ouvriers. Mais il a le gros avantage de mettre la construction sous abri avant même de monter les murs, ce qui est important sous les climats pluvieux.

Protection du bois sur chantier

Sur un chantier traditionnel en briques, les ouvriers ne font pas attention à l'humidité, et on ne protège que rarement les murs en construction. Lorsque l'on utilise le bois, le chantier durera moins longtemps, mais en contrepartie il convient d'être plus attentif à la protection du bois d'œuvre.

Transport

Il faut exiger un transport hors pluie dans un camion bâché. Dans la mesure du possible, le matériau devrait être livré en chantier juste avant son emploi, surtout dans le cas de cadres extérieurs de fenêtre et de porte, et de matériaux de boiserie extérieure.

Entreposage

Au cours des phases normales de la construction, le bois de charpente et les matériaux de revêtement sont livrés en chantier après que la fondation soit construite.
Les matériaux de charpente mis en place avant que la maison ne soit emmurée peuvent être mouillés pendant une averse mais ils sèchent rapidement.
Au contraire le bois rangé en piles serrées peut absorber et retenir une grande quantité d'eau.

Il faut stocker le bois sur sol sec et plan,séparé par tasseaux ,surélevée du sol et sous couvert, ne pas laisser les éléments enfermés dans des emballages plastiques imperméables trop longtemps (au-delà de 8 à 12 jours pour des poutres et du lamellé-collé de dimensions ordinaires).
Les matériaux de boiserie intérieure ne seront livrés qu'une fois la couverture achevée, ils seront rangés dans la maison.

Mise en œuvre

Attendre suffisamment longtemps après la mise en œuvre du béton, de la maçonnerie, du crépi, avant de placer le bois, et surtout, bien ventiler. L'humidité présente dans tous ces matériaux doit être bien évacuée. Un minimum de 28 jours de temps d'attente devra être respecté pour que le béton ait atteint ses capacités de résistance mécanique optimales.

Attendre la disparition complète de l'humidité avant même d'entreposer le bois dans les locaux.

Les dispositions ci-avant concernent surtout le bois de finition intérieure (planchers, lambris) qui ne doivent pas trop gonfler pour ne pas ensuite présenter de mouvements trop importants. Ceci joue moins pour les pièces de grosses sections constituant la charpente.

Fondations

Étancher les fondations à leur point de jonction avec l'ossature en y appliquant une couche d'étanchéité ou coupure de capillarité.

Coupe technique dans le cas d'une dalle sur sol et fondations indépendantes en béton.

Les vides sanitaires sont sujets à devenir très humides et les pièces de charpente exposées à ces conditions sont susceptibles de pourriture, si un pare-vapeur n'est pas utilisé sur la surface du sol. Le vide sanitaire devrait également être ventilé. Lorsque l'espace est chauffé, les couvercles de ventilateur devraient être enlevés pendant l'été pour une meilleure ventilation. Le vide sanitaire ne devrait pas être construit en bois, mais avec de la pierre ou du béton, comme socle.

L'eau arrive sur le sol avec une certaine puissance et peut éclabousser la façade ou les éléments porteurs. Le débord de toiture est un premier élément réduisant le phénomène.

La fondation doit s'élever suffisamment au-dessus du niveau du sol du jardin (au moins 20 cm), sol qui sera de préférence incliné vers l'extérieur pour écarter l'eau de surface de la maison et pour protéger de manière satisfaisante la finition en bois et les pièces de charpente contre l'humidité du sol.

On drainera aussi l'eau sous la surface du sol, pour empêcher que le sous-sol soit humide. Pour ce faire un drain ou un tuyau perforé sont posés au périmètre de la maison.

Poteaux-poutres

Les piliers sont de préférence posés sur des soubassements en pierre ou en acier ayant un détail propre à éviter les remontées par capillarité et à favoriser l'écoulement rapide de l'eau, ou mieux : les piliers sont posés sur une lisse basse elle-même posée sur le soubassement.

La surface du sol peut être étudiée pour amortir ou détourner les gouttes. Les graviers sont une solution simple et efficace, un filet d'eau ou une grille peuvent aussi être envisagés. Attention à la terre nue qui en plus envoie de la boue sur la façade.

Contact avec le sol

contact direct : à moins que le bois soit d'une essence très durable, ce type de contact est à éviter.
poteau posé sur un soubassement dur (pierre, béton...) : beaucoup mieux, mais l'eau qui s'infiltre par capillarité entre les deux trouve du bois debout et remonte dans les fibres
la pose d'une lisse basse sous le poteau oppose à l'eau capillaire des fibres couchées, qui l'absorbent beaucoup moins, d'où une longévité plus grande
séparer le bois de l'assise par des pièces de métal : il faut éviter de confiner le bois debout par la pose d'un revêtement par exemple.
Attention aussi à la résistance au feu de l'assemblage.

Il est important de mentionner qu'il existe des poutres lamellées-collées de différentes grosseurs allant jusqu'à des portées de 40m. Leur résistance est bien meilleure.

Charpente du plancher

Tout le bois utilisé pour la charpente d'une construction à ossature bois doit être bien sec (teneur en eau du bois 19 % maximum) au moment de sa mise en œuvre. La lisse d'assise est posée sur l'arasement des fondations, soit :

Si l'arasement est parfaitement de niveau, on pose la lisse directement dessus ou sur une garniture de mousse synthétique à cellules fermées.
Si l'arasement n'est pas de niveau, on peut asseoir la lisse sur un lit de mortier.
Il faut faire attention aux poutres encastrées dans les murs, car l'air n'y circule pas librement. Il faut prévoir un dégagement frontal et latéral de 12 mm au moins.

poteaux-poutres

La lisse basse se pose de préférence sur un soubassement en pierre ou en blocs d'argile, avec une couche d'étanchéité et une mise à niveau. On propose parfois de ne pas ancrer la lisse basse dans le soubassement, pour une plus grande souplesse dans la construction.
En réalité, l'ancrage n'est pas nécessaire. Le poids de l'ossature est bien suffisant pour interdire tout mouvement. Les maisons de colombage n'étaient jamais ancrées.

Le plancher est posé sur la lisse basse.

Ossature murale

Le type d'ossature murale dépend évidemment du système constructif, que ce soit poteaux-poutres, ossature ou madriers. Mais dans les détails il faudra adapter chaque système au climat spécifique de la région.

Le schéma mural de gauche montre la façon de construire la plus courante au Canada. : L'isolant est le plus gros possible. Il n'y a pas de lame d'air sous les bardages. L'air emprisonné augmente un peu l'isolation. Il n'y a aucun risque d'humidification profonde, l'air sec absorbant tout.

Schéma d'un système d'ossature croisée et de double isolation. Le pare-vapeur est placé entre les deux isolants. Ceci permet de faire passer toutes les gaines dans la première couche, mais pose la question de la résistance à l'humidité de cet isolant. Remarquez que les bardages verticaux sont posés sur un seul lit de tasseaux, horizontaux. L'évacuation de l'eau entrée accidentellement, ainsi que l'aération, se feront difficilement.

En Belgique ces détails seraient très mauvais. Dans l'air constamment humide de ce pays, l'aération doit devenir le souci principal de l'architecte.

Il faut que le bois respire, et donc laisser une lame d'air d'au moins 4 cm derrière le bardage pour aérer et éviter que ne se forment des moisissures ou que l'eau fasse gonfler les panneaux.

Les techniques de constructions sont aussi variées que les climats et les mentalités.

Centre communautaire de Lentig : Les bardages ne sont pas jointifs, ce qui améliore la ventilation.
Chambre d'hôte à Kobe : un système on ne peut plus simple de madriers verticaux...
Poteaux-poutres

Le système poteaux-poutres est, d'après moi, plus adapté au climat et à la mentalité de la Belgique. On voit la structure portante, ce qui est rassurant quant à la stabilité. La structure est ainsi mieux aérée et moins exposée au pourrissement.

Mais même dans un si petit pays il y a encore des différences de climat... Au bord de la mer le vent est fort, l'aération se fera facilement, mais il faudra prévoir de bons joints et un pare-vent derrière le bardage, pour éviter les courants d'air intempestifs. Par contre dans un fond de vallée humide et à l'abri du vent, les trous d'aération devront être surdimensionnés, et le pare-vent sera inutile.

La structure portante est disposée tous les 4 mètres, avec une section de 18 X 18 cm (facile à réaliser en rassemblant 3 profils standard de 6 X 18 cm. On les assemble avec des boulons traversants placés tous les 80 cm ou avec des plaques crantées.) Au droit des étages les assemblages se font en moisant les poutres et les poteaux.

Le principe constructif courant est de placer le mur en lui-même à l'extérieur de la structure, pour éviter les ruptures d'isolant.

Les murs sont constitués de pièces de bois de petites sections, car non portantes, placées de préférence tous les 60 cm, car les panneaux en font 120, et enserrant l'isolation. Si la structure est telle qu'elle forme des rectangles plus larges que hauts, ce qui est le cas le plus courant puisque les étages ont une hauteur de 2,5 à 3 mètres et que l'entraxe de la structure est de 4 mètres, l'ossature des murs sera posée verticalement (comme sur les schémas page suivante). Dans le cas contraire, un double étage par exemple, l'ossature murale sera posée horizontalement, et ceci dans le souci de limiter les portées.

On conseille en général de placer un pare-vapeur du côté intérieur de l'isolant. Le problème majeur de cette technique est que les trous, inévitables, de cette couche imperméable (par les clous, déchirures accidentelles, joints au droit des châssis etc.) vont concentrer la vapeur et c'est à ces endroits critiques que vont en premier lieu se poser les problèmes d'humidité.

Il est préfèrable placer un panneau d'OSB, 18 ou 22 mm, classe III Sterling (très dense, contenant de la paraffine) qui jouera le rôle de freine-vapeur. Les joints entre les panneaux doivent, eux, être étanches. L'humidité ne traverse que très lentement cette couche, et à condition que les matériaux du mur soient progressivement de plus en plus perméables à la vapeur (pas question d'isoler avec du polystyrène expansé), l'humidité sera progressivement transportée à l'extérieur sans causer de dommage. Il est possible qu'un peu d'eau se condense un peu partout, lorsqu'il fait très froid, car le point de rosée peut être atteint. Ce sera toujours mieux qu'un problème de pare-vapeur troué où toute l'eau condense au même endroit et où l'humidité peut véritablement devenir problématique.

Cependant il existe un système plus sûr, qui est de poser entre l'isolant et la lame d'air un panneau de sous-toiture « softwood », (Celit 4D ou Gutex, encore plus bio) isolant et respirant, perméable à la vapeur d'eau mais résistant à l'humidification accidentelle, qui évite que le point de rosée de l'air soit atteint dans l'isolant même, en séparant thermiquement celui-ci de la lame d'air.

Système 1 Système 2
Structure portante 180 x 180 mm Structure portante 180 x 180 mm
Panneau d'OSB paraffiné 18 ou 22 mm Panneau d'OSB paraffiné 18 ou 22 mm
Ossature 160 x 40 mm + isolation semi-rigide 120 mm
et lame d'air ventilée 40 mm Ossature 100 x 40 mm + isolation semi-rigide 100 mm
Panneau perméable à la vapeur mais pare-pluie
Tasseaux 40 x 40 mm + lame d'air ventilée 40 mm
Bardage Bardage

Colombage

Entre les poteaux et poutres de la structure, on met traditionnellement un mélange d'argile et de paille. La paille est isolante, la terre accumule la chaleur. Lorsqu'il pleut sur une telle façade, l'argile de surface, humidifiée, gonfle et pousse contre le bois, de sorte qu'il n'y a pas de joint où l'eau peut s'infiltrer. La masse d'argile ne s'humidifie pas. L'argile possède cette caractéristique étonnante d'être hygroscopique (absorber puis rejeter l'eau en fonction de l'hygrométrie de l'air) e
[20/05/2009]

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